Telle est l’inscription que l’on devine sur la croix en pierre calcaire dissimulée derrière le poteau électrique à hauteur du N°76 de Lorcé village, et encastrée dans le mur de bloc de béton. Qui est ce Henry de Froidcourt ? Que s’est il passé au juste ? Cette croix a-t-elle été placée à l’endroit du crime ? Voilà trois questions auxquelles je voudrais trouver réponse.
N’étant pas historien et de plus un peu applovou je n’ai pour l’heure que quelques éléments de réponse. Mais peut-être que vous qui me lisez en savez plus… Le cas échéant faisons circuler l’information, j’imagine que ce nouveau site est « étudié pour » .
Un site internet sur les info généalogiques m’apprend que Henry de Froidcourt était le frère de Robert et le fils de Jean de Froidcourt dit « Petit Jean » décédé en 1605 et de Françoise de la Vaulx Renard également décédée en 1605.
Dans un vieux livre également pêché sur internet (Histoire des Païs bas , de Cambray et du Cambresis » de Jean le Carpentier on parle de Henry de Froidcourt dit « Taillefier » mais sans date à l’appui, j’ignore s’il s’agit du même personnage.
Dans le livre de Pierre Israël « LORCE Histoire d’une communauté locale » les informations sur la généalogie de Henry de Froidcourt sont confirmée et nous en apprenons sur la lignée des Froidcourt. « Aussi loin que remontent les archives de la cour féodale de la prinsipauté, autrement dit déjà en 1343 les Froidcourt exercent la charge de maïeur de Targnon » (p17) Targnon sera sera fusionné avec le ban de Lorcé quelque temps plus tard et l’autorité des Froidcourt sur la maïeurie de Lorcé ne prendra fin que le 3 décembre 1608.
Henry de Froicourt était un noble; c’est déjà assuré. « Si c’était un pauvre hère on en dirait rien encore.. » dit la chanson. Les petites gens n’avaient pas droit aux monument.
Que s’est il passé? Je ne peux faire que des suppositions. Sachant que la violence était habituelle en ces temps anciens – Pierre Israël en parle abondamment dans son ouvrage – Henry a peut-être subit les représailles d’une population pressée comme des citrons par la taille et la dîme. Peut-être qu’un conflit est survenu entre la seigneurie propriétaire de la forêt et ses pauvres utilisateurs quémandant le droit d’affouage, de glandages ou de pacage. Ou alors une histoire de cœur? Sait on jamais.
Toutes ces questions restant actuellement sans réponse, à fortiori celle du lieu du crime ne sera pas éclaircie.
Nous allons donc continuer à imaginer…à moins qu’un historien bienveillant ne nous dépanne!
En attendant la croix de Henry de Froidcourt est tristement coincée dans son mur de blocs derrière son poteau. Va t-on la sauver un jour de cette négligence!
1 commentaire
EVRARD Marcel a dit :
12 septembre 2011 à 12:20 (UTC 1)
Bonjour,
Je ne suis certes pas historien non plus, mais j’aime l’histoire et surtout, l’histoire locale.
L’histoire des inconnus de la terre, comme les appelle Fernand Braudel, j’essaie de la retrouver au travers de rares ouvrages (Pierre Israel ou Walther Jamar, e.a.) et par le biais de recherches généalogiques. Les qualifier d’ « infos » » me paraît un peu péjoratif….
Car, je devine que c’est sur mon site Geneanet : http://gw4.geneanet.org/marevra que vous avez pu situer Henry de FROIDCOURT dans sa famille.
Si j’avais appris qu’ll avait été occis à Lorcé en 1607, j’ignorais qu’il subsiste encore des vestiges d’une croix d’occis, ni sa localisation. Merci de me l’avoir appris.
Quant aux circonstances de ce crime, le seul espoir d’en retrouver trace serait de consulter les actes de Cour de Justice de l’époque… s’ils existent encore.
Bien cordialement.
Marcel Evrard
Ernonheid – Aywaille